"Henri Matisse, peindre de nouveaux horizons" de Mathias Frick (2025)
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Résumé
Portrait de cet immense peintre, qui n’a cessé de se réinventer en conjuguant sensibilité et ouverture. Comme Gauguin, Matisse, inlassable traqueur de lumières, aimait voyager. Encore étudiant dans l’atelier de Gustave Moreau, ce Nordiste, né au Cateau-Cambrésis, est fasciné en 1896 par celles, changeantes, qu’il découvre à Belle-Île-en-Mer, en Bretagne. Presque dix ans plus tard, Collioure l’éblouit. Il y peindra, entre autres, Fenêtre ouverte à Collioure, une manière de continuum entre l’atelier et le dehors et un tournant dans l’histoire de l’art. La peinture apaise cet éternel anxieux, qui présente au Salon des indépendants en 1906 Le bonheur de vivre, manifeste du fauvisme, qui acte l’aube de son succès. Libre, l’artiste s’émancipe de la réalité pour laisser exploser les couleurs, qui, dit-il, traduisent "l’expérience de [sa] sensibilité". Des portraits de sa chère fille Marguerite à La femme au chapeau, repérée par les experts Léo et Gertrude Stein à La danse et à La musique, tableaux emblématiques acquis par le grand collectionneur russe Sergueï Chtchoukine, le peintre conquiert peu à peu le monde, fondant même une académie à son nom. En Afrique du Nord, et à Tanger en particulier où il séjourne à deux reprises, le raffinement ornemental de la culture islamique influence sa palette. En 1930, une longue traversée, avec escale à New York, le conduit jusqu’à Tahiti dont la lumière encore, la tranquille sensualité et la nature l’enivrent, et où il se lie avec Wilhelm Murnau qui tourne Tabou. Loin du pittoresque, l’expédition lui inspirera plus tard ses gouaches découpées, avant son ultime œuvre d’art total, la chapelle de Vence, où il créera vitraux, sculptures, objets liturgiques et même chasubles des prêtres dans un testament spirituel et artistique. L’art du dialogue Sur les traces du peintre au fil des lieux qui l'ont marqué, ce documentaire retrace le parcours de l'un des plus grands innovateurs de l'art moderne, dont l’esprit en éveil et l’ouverture l’ont conduit à toujours chercher à se réinventer. Avec les éclairages de Raphaël Bouvier, conservateur en chef à la Fondation Beyeler, Sophie Le Flamanc, directrice du Cateau-Cambrésis, le musée créé par le peintre lui-même, Aymeric Jeudy, directeur du musée Matisse à Nice, ou encore de Claudine Grammont, commissaire au Centre Pompidou, un portrait documenté en forme de méditation sur le miracle de la création et le pouvoir de l'art de dresser des passerelles entre les continents, les cultures et les époques pour, comme avec Matisse, mieux s'épanouir dans l’épure. Infos complémentaires
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