Les Fils de la Navette
-
Livre
Résumé
« Fils de la navette », tel était le nom que s’attribuaient les fabricants de rubans, proclamant fièrement être des fils de leurs œuvres, issus du monde ouvrier, devenus négociants et industriels. Mais fils de la navette peut se lire aussi fils du métier, ces fils qui s’entrecroisent pour donner naissance au tissu de soie. Au XIXe siècle, de New York à Shanghai, Saint-Étienne était connu pour la supériorité de ses rubans de soie. Enviés et copiés par leurs concurrents suisses, allemands, anglais ou américains, les Stéphanois réalisaient les plus beaux rubans du monde. Comme la soierie lyonnaise, sa grande aînée, la rubanerie stéphanoise s’organisait dans le cadre de la Fabrique, la production étant dispersée entre de multiples ateliers. Au cœur de l’activité, le fabricant, architecte du ruban s'appuyait sur les compétences du moulinier, du teinturier, de l’ourdisseuse, du passementier, du cylindreur pour obtenir le ruban parfait. Négociant d’abord, il tendit à devenir de plus en plus un industriel, faisant construire des usines à Saint-Étienne, dans le Pilat, en Haute-Loire, en Isère et dans la plaine du Forez. De la Révolution à la Belle Époque, Saint-Étienne devait grandir au rythme du battement des métiers, les fabricants imposant leur marque au centre ville tandis que les passementiers occupaient les collines environnantes. Le ruban fut ainsi le piédestal de la fortune pour de nombreux Stéphanois ambitieux, dont le succès devait peu au hasard mais beaucoup au génie commercial, au travail intensif et au goût pour la qualité. Infos complémentaires
-
EAN :
9782492477300
Sujets
Les avis
Enrichissements Babelio
Enrichissements Electre